Le brut se replie après le relèvement des taux en Chine
Vers 11h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 98,22 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, chutant de 1,03 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 1,20 dollar à 86,28 dollars.
Le cours du pétrole avait évolué en petite hausse à Londres en début d'échanges européens, alors que les tensions en Egypte, qui l'avait porté la semaine dernière au-delà des 100 dollars, semblaient s'apaiser, le pouvoir ayant entamé des discussions avec l'opposition.
Les prix ont cependant rapidement effacé leurs gains, se repliant brusquement après l'annonce par la banque centrale chinoise d'un relèvement de 25 points de base de ses taux d'intérêt.
Les taux d'emprunt à un an et la rémunération des dépôts à un an ont été ainsi relevés respectivement à 6,06% et 3,0%.
Cette mesure intervient alors que les autorités chinoises veulent contenir le volume des prêts accordés par les banques et maîtriser l'inflation grandissante dans le pays, mais les opérateurs redoutent qu'elle n'affecte la demande énergétique de la Chine, deuxième consommateur de brut de la planète.
Dans un contexte d'accélération de la hausse des prix, qui a atteint 5,1% sur un an en novembre et 4,6% en décembre, la Banque populaire de Chine avait déjà relevé deux fois ses taux de référence durant le 4e trimestre 2010 et augmenté à plusieurs reprises les taux de réserves obligatoires des banques.
"Les investisseurs sont accourus en janvier (vers le marché du pétrole), poussés par une combinaison idéale d'un regain de tensions géopolitiques, d'une demande physique toujours robuste, d'une dépréciation du dollar, de meilleurs indicateurs économiques et d'un hiver plus rigoureux que d'ordinaire", rappelait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
"Mais maintenant, tous ces facteurs ont à peu près disparu. Les stocks sont relativement confortables, alors que les raffineries rentrent désormais dans une période traditionnelle de maintenance, février étant historiquement un mois plutôt inactif sur le marché du pétrole", soulignait-il.
cha
(AWP/08 février 2011 12h38)