En hausse, revigoré par de bons indicateurs en Chine et aux USA
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 123,50 dollars, en hausse de 84 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 78 cents à 107,85 dollars.
Les cours du baril regagnaient du terrain sur un marché extrêmement nerveux, au lendemain d'une séance volatile marquée par les propos jugés encourageants du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke sur la reprise économique aux Etats-Unis.
"Au final, les propos de Ben Bernanke ont permis aux prix du pétrole de grimper, reléguant au second plan l'annonce d'une hausse plus forte qu'attendu des réserves de brut dans le pays", observait Peter Bassett, analyste du courtier Westhouse.
Jeudi, le cours du Brent a réussi à conforter sa hausse, "dans un marché où le principal soutien reste le dossier iranien", soulignait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
"Même s'il y a peu de nouveaux développements, les opérateurs ont l'impression que le risque d'escalade des tensions augmente et que les sanctions internationales ne peuvent que se durcir -- ce qui est positif pour les prix du brut", expliquait-il.
Le chef d'Etat-major de l'armée de l'Air américaine, le général Norton Schwartz, a assuré mercredi que les Etats-Unis disposaient de bombes puissantes prêtes à être employées dans le cas d'une action militaire contre les installations nucléaires iraniennes.
De son côté, Téhéran menace d'interrompre immédiatement ses livraisons d'or noir à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne (UE) décidé en janvier, contribuant à exacerber les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.
"Tant que les tensions géopolitiques et des indicateurs macroéconomiques encourageants persistent, le pétrole restera un actif recherché, et les investisseurs peuvent profiter de la correction de début de semaine pour réaliser des achats à bon compte", estimait M. Pollard.
Sur le front de la demande, un indicateur montrant une progression de l'activité manufacturière en Chine, rassurant quelque peu sur la consommation énergétique du géant asiatique, a contribué à doper le marché en début d'échanges européens.
Le marché a ensuite conforté ses gains après une salve d'indicateurs américains positifs, parmi lesquels une progression des revenus des ménages et un léger recul des inscriptions au chômage.
Les opérateurs digéraient cependant des statistiques plus contrastées, faisant état d'un ralentissement de l'industrie manufacturière aux Etats-Unis en février, et d'une baisse des dépenses de construction dans le pays en janvier.
ds
(AWP / 01.03.2012 18h46)