Le brut monte, le soutien de la Chine à la zone euro rassure le marché
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 117,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait de son côté de 73 cents à 101,47 dollars.
"Au lendemain d'une séance en berne, pénalisée par les chiffres moins bons qu'attendu des ventes de détail américaines (pour janvier), les prix du pétrole remontaient ce matin, aidés par l'engagement de la Chine d'aider à résoudre la crise de la zone euro", soulignait Peter Bassett, analyste du courtier Westhouse Securities.
"La Chine va continuer à investir dans des obligations d'Etat européennes" et "s'impliquer davantage pour trouver une solution à la crise de la dette en Europe", a indiqué mercredi le président de la banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan.
Ces déclarations estompaient quelque peu l'annonce d'un report à la semaine prochaine d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, initialement prévue ce mercredi, et destinée à finaliser un deuxième plan d'aide international à la Grèce pour lui éviter la faillite.
Le fléchissement du dollar face à un euro fortifié contribuait à tirer les prix du pétrole vers le haut, rendant plus attractifs les achats de matières premières libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Sur le front de l'offre, les inquiétudes sur les approvisionnements de brut étaient alimentées par les tensions croissantes entre Téhéran et les pays occidentaux, après l'embargo contre le brut iranien décidé en janvier par l'Union européenne (UE).
Deux attentats lundi contre les ambassades d'Israël en Inde et en Géorgie ont été attribués à l'Iran par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, une accusation que Téhéran a démentie.
Le gouvernement iranien a par ailleurs annoncé que plusieurs succès du pays dans le domaine nucléaire devaient être révélés mercredi en présence du président Mahmoud Ahmadinejad.
"Il est peu probable que ces révélations dévoilent des projets inconnus des sources de renseignement occidentales, mais cela devrait renforcer la prime de risque sur les cours du baril", commentait M. Bassett.
De son côté, le Soudan du Sud s'est déclaré mardi encore loin de pouvoir résoudre le différend qui l'oppose au Soudan, qu'il accuse de détourner une partie du brut sud-soudanais transitant sur son territoire. En réaction, le Soudan du Sud avait stoppé en janvier sa production de 350.000 barils/jour.
Par ailleurs, les opérateurs garderont un oeil mercredi sur les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,3 million de barils des réserves de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 10 février, ainsi que d'une progression de 400.000 barils des stocks d'essence et d'une baisse de 1 million de barils des stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).
tt
(AWP / 15.02.2012 12h40)