Le brut ouvre en baisse à New York, le marché scrute Chine et Europe
Vers 13H20 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 96,68 dollars, en repli de 21 cents par rapport à la veille.
"Le pétrole se replie pour plusieurs raisons, notamment parce que la Chine relève ses taux d'intérêt, mais aussi à cause de la réalisation que la progression d'hier (mardi) n'était pas fondée sur des informations si haussières que ça", a observé Phil Flynn, de PFG Best Research.
La banque centrale chinoise a annoncé mercredi son troisième relèvement des taux d'intérêt de l'année, alors que la lutte contre l'inflation reste la priorité du gouvernement.
L'information était reçue froidement par le marché pétrolier qui craint l'impact négatif d'un ralentissement de l'économie chinoise, moteur de la demande mondiale en énergie.
Les investisseurs craignaient aussi de voir la crise de la dette en zone euro affecter l'économie du continent, et sa consommation de brut. Alors qu'un compromis avait été trouvé la semaine dernière pour venir en aide financièrement à la Grèce, les craintes de contagion à d'autres pays ont été ravivées mardi par l'abaissement de la note du Portugal, relégué dans la catégorie des investissements "spéculatifs" par l'agence de notation Moody's.
Les nouveaux développements pesaient sur l'euro à la faveur du dollar, renchérissant les prix des matières premières pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mardi, les prix du pétrole avaient fortement progressé, le baril engrangeant près de 2 dollars à New York malgré, déjà, un raffermissement de la monnaie américaine.
"Les investisseurs ont acheté du pétrole parce que les prix de l'or et de l'argent montaient. Hier on achetait du pétrole pour se protéger contre les incertitudes, aujourd'hui on vend du pétrole par crainte d'estimations revues en baisse pour la demande", a noté Phil Flynn.
sm
(AWP / 06.07.2011 15h50)