Algérie: les revenus pétroliers ont baissé de 70% en deux ans
Nous sommes, à l'heure actuelle, en mesure de faire face à l'effondrement des prix du pétrole qui ont chuté de près de 70% en moins de deux ans, a soutenu M. Bouteflika dans un message à la Centrale syndicale UGTA, à l'occasion du double anniversaire de sa création en 1956 et de la nationalisation des hydrocarbures en 1971.
Les hydrocarbures rapportent à l'Algérie, pays de 40 millions d'habitants dont l'économie peu diversifiée, plus de 95% de ses revenus extérieurs et contribuent pour 40% au budget de l'Etat.
Nous n'envisageons nullement de renoncer à la rigueur requise et nécessaire à la gestion des ressources publiques et à la rationalisation de nos options financières, a prévenu le président algérien en se disant déterminé à faire face aux retombées de la chute des prix du pétrole au moyen d'une politique de développement économique judicieuse et rigoureuse à la fois.
M. Bouteflika avait réuni lundi un Conseil des ministres restreint consacré à la politique gazière, un secteur dans lequel l'Algérie voit ses parts de marché se rétrécir.
Il a décidé d'élever au rang de priorité nationale le développement des énergies renouvelables dans un pays grand comme quatre fois la France et où la consommation domestique d'énergie est en constante augmentation, réduisant les parts d'exportation et les revenus en devises.
Fin décembre, le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci s'était alarmé de la forte détérioration des finances publiques. Selon lui, les réserves de change ont fondu de 32 milliards de dollars entre septembre 2014 et juillet 2015.
(c) AFP