L'Algérie en mesure de faire face à la chute des prix du pétrole
Les équilibres financiers de l'Algérie ne seront pas affectés par la chute des cours du pétrole (car) le gouvernement dispose des mécanismes à même de faire face à ce genre de situation, a déclaré lundi soir M. Djellab à la télévision publique.
L'Algérie a réussi grâce à sa politique prudente depuis plus de dix ans à rembourser ses dettes et par conséquent à se doter d'une plus grande capacité à faire face à la nouvelle donne économique et à accumuler d'importantes réserves de change, a précisé le ministre.
Les réserves de change de l'Algérie s'élevaient à 193,26 milliards de dollars à fin juin 2014, selon la Banque d'Algérie.
Le ministre a ajouté que le Fonds des régulation des recettes (FRR), qui disposait fin juin de plus de 55 mds de dollars, contribuait également à faire face à l'effondrement des prix de l'or noir.
Depuis des années, l'Algérie calcule son budget sur la base d'un baril à 37 dollars. Le surplus va au FRR qui finance le déficit et tous les programmes spéciaux du gouvernement.
Mais selon des experts, l'économie algérienne est mise en danger par un baril à 80 dollars ou moins: l'ancien ministre des Finances Karim Djoudi estime ainsi que le budget a besoin d'un baril à 110 dollars pour trouver son équilibre.
Les hydrocarbures représentent 96% des exportations et 40% du PIB de l'Algérie, qui produit 1,13 million de barils par jour.
Selon M. Djellab, les investissements publics futurs notamment dans l'agriculture, l'enseignement, la santé et l'habitat, ne seront pas affectés par le recul des cours du pétrole.
L'Algérie prévoit un plan quinquennal d'investissements publics (2015-2019) de plus de 240 mds de dollars.