Le Mexique promet une ouverture transparente de son secteur pétrolier
Je ne veux pas de privilège, pas de traitement particulier, a promis le directeur général de la compagnie publique Pemex, Emilio Lozoya, à la conférence Oil & Money à Londres.
Afin d'attirer les investisseurs étrangers et relancer la production énergétique, le gouvernement mexicain a mis sur les rails une ambitieuse réforme, qui met notamment fin au monopole exercé par Pemex sur les secteurs gaziers et pétroliers depuis 1938.
Cette compagnie tentaculaire, plus grande entreprise du Mexique et septième groupe du secteur dans le monde d'après ses estimations, est en train de modifier son mode de fonctionnement pour épouser ce changement des règles du jeu dans le pays.
Pour la première fois, nous avons une autonomie budgétaire. Cela va permettre à Pemex de découpler ses décisions d'investissement des cycles politiques, a argumenté M. Lozoya, devant un parterre d'experts du secteur et d'investisseurs.
Nous avons aussi une autonomie managériale, ce qui signifie que le ministère des Finances sera maintenu à distance de Pemex, a-t-il encore argué.Le gouvernement mexicain d'Enrique Pena Nieto espère, en réformant à marche forcée le secteur, favoriser en particulier l'extraction du pétrole en eau profonde. Un premier test du processus de libéralisation en cours interviendra avec l'allocation au secteur privé de 169 blocs d'hydrocarbures, 109 pour l'exploration et 60 pour l'extraction.
Des représentants des autorités mexicaines, venues aussi à Londres, ont assuré du caractère transparent du processus.
Pemex est la compagnie nationale pétrolière et nous voulons la renforcer, mais via la concurrence, a expliqué Maria Lourdes Melgar, secrétaire d'État aux hydrocarbures.
Pour la mise aux enchères des blocs, tout sera public et connu par avance, a souligné Mme Melgar, qui a évoqué entre autres des mesures pour éviter la corruption.