Le pétrole recule après le report de l'ultimatum russe à l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 102,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 13H20 GMT, le Brent est tombé à 108,90 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-mai.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 36 cents, à 109,05 dollars.
Le Brent a reculé après l'annonce que Gazprom va donner plus de temps à l'Ukraine, expliquait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Le géant semi-public Gazprom, qui avait menacé de fermer le robinet pour l'Ukraine dès mardi, a en effet annoncé lundi avoir repoussé au 9 juin le passage au système de prépaiement pour ses livraisons de gaz à Kiev, qui signifiait une possible coupure d'approvisionnement.
Quelques heures avant le début de négociations sur le sujet à Bruxelles, le PDG de Gazprom Alexeï Miller a confirmé avoir reçu un versement de 786 millions de dollars de Kiev tout en rappelant que la totalité de la dette s'élevait à 2,3 milliards de dollars pour le gaz livré au 1er avril.Cela éloignait temporairement les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, et la moitié des importations en provenance de Russie transitent par l'Ukraine.
Plus tôt dans la séance, les prix du pétrole avaient été soutenus par un bon indicateur chinois, qui donne l'espoir que la demande chinoise de pétrole va se reprendre dans la deuxième partie de l'année, avaient expliqué les experts de Commerzbank.
En effet, la production manufacturière en Chine s'est renforcée en mai, l'indice PMI des directeurs d'achat atteignant 50,8 contre 50,4 en avril, selon les statistiques officielles publiées dimanche.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
L'économie chinoise est particulièrement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial de brut et un des principaux facteurs de croissance de la demande mondiale d'or noir.