Le brut en baisse à New York après l'accord sur la Syrie
Vers 13H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, se dépréciait de 2,00 USD sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 106,21 USD.
"Le pétrole est en baisse en réaction à l'accord américano-russe ce week-end, qui met les prix sous forte pression", note Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.
"La semaine dernière a vu la plus forte baisse depuis le mois de juillet, et le WTI continue sur cette lancée aujourd'hui", note-t-il.
En raison des menaces de frappes militaires en Syrie contre le régime de Bachar la-Assad, le pétrole avait atteint un plus haut en deux ans, dépassant les 110 USD, avant de se replier la semaine dernière à mesure qu'avançaient les protagonistes liés au conflit sur la voie diplomatique.
Au bout de trois jours de négociations à Genève, en Suisse, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov -dont les pays soutiennent des parties différentes au conflit- sont tombés d'accord sur un cadre prévoyant la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici mi-2014.
Cet accord, auquel le régime de Bachar al-Assad a promis de se conformer, a éloigné une menace immédiate de frappes envisagées par Washington et ses alliés pour "punir" le régime Assad, accusé d'avoir mené une attaque à l'arme chimique le 21 août près de Damas qui a fait des centaines de morts.
Le pétrole continuait ainsi sa baisse malgré l'affaiblissement parallèle du dollar, notait aussi Robert Yawger. Un dollar plus faible, rendant le baril moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises, a tendance à en faire monter le prix.
Le pétrole ne réagissait ainsi pas vraiment au retrait surprise de la candidature de Larry Summers à la présidence de la banque centrale américaine (Fed) ce week-end (raison de l'affaiblissement du dollar), souligne Phil Flynn de Price Futures Group.
Les marchés déduisaient en effet de ce retrait la prolongation des mesures de soutien à l'économie de la Fed (85 mrd USD par mois), au moins en grande partie, et celles-ci ont tendance à favoriser les actifs risqués comme les matières premières.
"Le prime de risque est partie (...), la perspective d'une troisième guerre mondiale s'est éloignée, au moins pour l'instant, et la menace posée par des ouragans s'est aussi dissipée", résume Phil Flynn, rendant compte d'une chute des tensions sur l'offre.
afp/jh
(AWP / 16.09.2013 16h10)