Le brut baisse après l'accord de Genève sur la Syrie
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 110,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,16 dollar, à 107,05 dollars.
"Les prix du brut ont été sous pression (lundi) après que (l'accord sur) la Syrie a soulagé les investisseurs quant à la probabilité d'une action militaire au Moyen-Orient", expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"En raison de l'apaisement des inquiétudes au sujet de la Syrie, les investisseurs financiers ont réduit et réduisent leurs positions acheteuses" sur le pétrole, ce qui pèse d'autant plus sur les prix, ajoutait Fawad Razaqzada, chez GFT Markets.
Le Brent est ainsi tombé lundi matin à son plus bas niveau depuis le 21 août, à 108,73 dollars, également à cause du changement de contrat de référence (car le contrat d'octobre qui a expiré vendredi s'échangeait un peu plus cher que le contrat de novembre).
Après trois jours de discussions, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov - dont les pays soutiennent des protagonistes différents du conflit syrien - sont tombés d'accord samedi sur un cadre prévoyant la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici mi-2014.
Cet accord, auquel le régime de Bachar al-Assad a promis de se conformer, a éloigné une menace immédiate de frappes envisagées par Washington et ses alliés contre le régime syrien, accusé d'avoir mené une attaque à l'arme chimique le 21 août près de Damas qui a fait des centaines de morts.
La Syrie est un petit producteur de pétrole mais le marché craignait une contagion des troubles à l'ensemble du Moyen-Orient, région d'où proviennent 35% des exportations mondiales de brut. La perspective de frappes militaires avait ainsi poussé le WTI à son plus haut en deux ans début septembre.
Toutefois, les "problèmes d'approvisionnements en Libye, au Nigeria, en Irak et dans la mer du Nord (en raison de maintenance, ndlr)" permettaient de maintenir le prix du Brent autour de 110 dollars le baril, soulignait-on chez Commerzbank.
Les économistes de la banque allemande indiquent notamment que les exportations pétrolières de l'Irak sont tombées sous les 2 millions de barils par jour (mbj) en septembre, contre 2,3 mbj en août.
afp/rp
(AWP / 16.09.2013 18h30)