Le brut ouvre en baisse à New York, s'interrogeant sur l'Arabie saoudite
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 1,59 dollar, à 93,70 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le rebond des prix est contrarié par des informations de presse selon lesquelles l'Arabie saoudite projette de faire tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir le prix du brut autour de 100 dollars sur le marché", ont indiqué les analystes de Commerzbank, pour qui ce prix est "justifié" au vu de l'offre et de la demande.
"L'Arabie saoudite et le Koweit ont engagé un mouvement de hausse de leur production pour approvisionner le marché" afin de contrebalancer d'éventuelles pertes de l'offre, en provenance de l'Iran, a renchéri Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Déjà premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite est devenue en mars le premier producteur de pétrole de la planète en portant sa production à 9,923 millions de barils par jour (mbj), devançant la production russe, qui est de 9,920 mbj.
En outre, peu avant la publication des chiffres des stocks par le département américain de l'Energie (DoE), les courtiers s'attendent à "une hausse des réserves", a ajouté M. Lipow.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état mercredi d'une hausse de 500.000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 14 septembre. Ces stocks avaient atteint en juillet leur plus haut niveau en 22 ans.
Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 700.000 barils, et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 1,1 million de barils.
Pourtant, "les risques géopolitiques et l'humeur des marchés financiers semblent aller à l'encontre de toute baisse des prix", ont noté les analystes de Commerzbank, se référant à la vague de protestations anti-américaines secouant le monde arabo-musulman et aux mesures de relance annoncées dernièrement par les banques centrales pour stimuler l'économie mondiale.
Enfin, le marché s'interrogeait toujours sur les raisons du plongeon jugé "mystérieux" des prix du brut à New York et à Londres lundi. Les autorités de régulation américaine et britannique ont ouvert mardi une enquête sur ce mouvement, pointant un possible dérèglement de courtage à haute fréquence (ordinateurs générant de façon autonome des ordres au millionième de seconde).
sm
(AWP / 19.09.2012 15h53)