Hausse des cours, dans un marché rassuré par le plan annoncé à Bruxelles
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 110,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,79 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,82 dollar à 92,02 dollars.
Après avoir fortement baissé la veille, les cours du baril se reprenaient, confortés par l'issue d'un sommet européen considéré comme décisif.
"Les événements dans la zone euro dominent les gros titres, et en ce moment, les prix dépendent énormément de la réaction générale des marchés financiers", soulagés jeudi par le plan décidé à Bruxelles, expliquait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
A l'issue de plus de dix heures de tractations, les Etats de la zone euro se sont accordés sur une réduction drastique de la dette grecque grâce à l'abandon par les banques de 50% de leurs créances, ainsi que sur un renforcement du Fonds de secours financier (FESF) et un programme de recapitalisation des banques européennes.
Saluant ces annonces, les places boursières européennes montaient vigoureusement jeudi, tirant dans leur sillage les prix des matières premières, qui profitaient du regain de confiance des opérateurs.
Par ailleurs, l'affaiblissement du billet vert face à un euro requinqué, monté au-dessus de 1,40 dollar pour la première fois en sept semaines, rendait d'autant plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
Cependant, "pour que les cours du pétrole maintiennent leurs gains, il va falloir que cet appétit pour les actifs jugés risqués se renforce, le marché aura donc besoin de davantage de détails sur les étapes à plus long terme pour éviter tout défaut de paiement d'Etats de la zone euro", a estimé M. Kryuchenkov.
"Les perspectives de la Grèce, dont l'endettement devrait tout de même rester aux environs 120% du Produit intérieur brut (PIB) à l'horizon 2020, sont toujours sombres, et il y a un risque élevé de voir des pays comme l'Italie souffrir de difficultés accrues, alors cela atténue la bonne humeur des investisseurs", confirmait le cabinet viennois JBC Energy.
Le marché digérait par ailleurs les chiffres du Département américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi.
Le DoE a fait état d'une hausse massive de 4,7 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 21 octobre, soit près de 12 fois plus que ce qu'escomptaient les analystes.
Mais les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont au contraire chuté de 4,3 millions de barils, plus du double du recul attendu. "La demande ne cesse de progresser, en hausse de 7,5% par rapport à la même période l'an dernier et la consommation est robuste avant les mois d'hiver, ce qui est encourageant" pour le marché, estimait M. Kryuchenkov.
jq
(AWP / 27.10.2011 12h31)