Le pétrole repart en hausse à New York, scrutant l'Irak et les stocks de brut
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 37 cents, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 106,73 dollars.
Après une petite pause sur le marché du pétrole américain depuis vendredi, les prix reprenaient leur avancée à des niveaux proches de leur sommet depuis neuf mois.
Les investisseurs voient que, sur place, les gens choisissent leur camp et craignent une propagation des violences irakiennes ailleurs dans la région, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Face à l'avancée fulgurante des jihadistes sunnites en Irak, le voisin chiite iranien a affirmé qu'il ferait tout pour protéger les lieux saints de l'islam chiite en Irak. L'Arabie saoudite sunnite a elle mis en garde contre une guerre civile, et les Etats-Unis ont dit examiner chaque option pour aider leur allié irakien, dont des frappes aériennes.
Autre sujet d'inquiétude sur le marché, la principale raffinerie du pays située à Baïji, à 200 km au nord de la Bagdad, était au centre des violences mercredi, les insurgés islamistes de l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) y affrontant les soldats irakiens.La principale raffinerie de Baïji peut constituer une source de pétrole pour l'EIIL. (...) Mais elle n'exporte pas de pétrole et l'impact de l'attaque est probablement moindre que ce que l'on craint, a toutefois estimé Rebecca O'Keeffe, analyste de la maison de courtage Interactive Investor.
Depuis le 9 juin, les combattants de l'EIIL, appuyés par des partisans de l'ex-président sunnite Saddam Hussein renversé après l'invasion américaine de 2003, ont pris le contrôle de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, d'une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).
Néanmoins, les forces irakiennes tentent maintenant de faire face aux insurgés. Elles sont ainsi parvenues à les repousser à Baqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad, et dans le secteur de Bachir dans la province de Kirkouk.
Par ailleurs, les investisseurs attendaient le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, qui doit être publié vers 14H30 GMT par le Département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient reculé de 1,1 million de barils la semaine dernière. A l'inverse, les stocks d'essence et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 200.000 et 400.000 barils.
Enfin, les opérateurs surveilleront la publication du communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), attendue mercredi vers 18H00 GMT, même si ce n'est pas au centre de l'attention dans le contexte actuel, a estimé Matt Smith.