Le pétrole cherche une direction après les nouvelles sanctions contre la Russie
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent était monté jeudi à 110,65 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance se stabilisait, à 100,60 dollars. Le WTI était tombé vendredi à 100,48 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines et demie.
Les prix du pétrole repartaient en légère baisse à Londres, après l'annonce de sanctions - jugées plus faibles qu'attendu par de nombreux opérateurs selon Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets - contre la Russie, accusée par les Occidentaux de jeter de l'huile sur le feu dans la crise ukrainienne, et qui a aussitôt promis de répliquer.
Ainsi, ces mesures tempéraient pour de nombreux opérateurs les risques d'une nouvelle escalade des tensions autour de l'Ukraine, alors que le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de perturbation de l'approvisionnement car environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.
En début d'échanges européens lundi, le Brent s'était de nouveau hissé au-dessus de 110 dollars le baril, grimpant de nouveau en direction d'un plus haut en sept semaines atteint récemment, alors que les tensions continuaient de monter dans l'est de l'Ukraine, avait relevé Nadina Ball, analyste chez Inenco.Le repli des cours était tout de même limités par les délais observés en Libye pour la réouverture de certaines installations pétrolières.
Le gouvernement libyen continue d'évaluer les dégâts au port de Zueitina (un des deux ports dont la réouverture est prévue suite à la signature d'une accord avec les rebelles) après de longs mois de blocage, observait Nadina Ball.
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri avait déclaré récemment qu'il tablait sur un retour à une production d'or noir d'un million de barils par jour en Libye d'ici à la mi-juin, contre moins de 250.000 barils par jour du fait du blocage des installations de l'est du pays par des autonomistes depuis juillet dernier.