Le fonds ABP sort des énergies fossiles, le monde de la finance en pleine adaptation climatique
La décision d'ABP marque un revirement majeur pour l'un des plus grands fonds de pension au monde qui avait encore déclaré en juin qu'une sortie des investissements dans les énergies fossiles n'était "pas la solution" au réchauffement climatique.
Elle intervient dans un contexte de bouleversement pour le monde de la finance, qui doit s'adapter à l'urgence climatique.
L'américain BlackRock, numéro un mondial de la gestion d'actifs, a également annoncé mardi la création de la plus grande gamme de fonds ETF alignés sur les objectifs climatiques.
De son côté, ABP prévoit d'accroître ses investissements dans les énergies renouvelables lorsque cela est possible après la cession de ses actifs dans les combustibles fossiles, a expliqué sa présidente Corien Wortmann, citée dans un communiqué.
Interrogé sur le revirement entrepris par le fonds, la dirigeante a évoqué sur la chaîne de télévision NOS les craintes grandissantes sur le changement climatique et l'avertissement lancé début août par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dans un rapport alarmiste.
"La Terre devrait se réchauffer de 1,5 degré d'ici sept ans. Cela signifie qu'un changement radical est nécessaire et c'est en partie la raison pour laquelle nous annonçons aujourd'hui ce changement", a expliqué Corien Wortmann.
"Nous nous séparons de nos investissements dans les producteurs de combustibles fossiles parce que nous ne voyons pas suffisamment d'opportunités pour nous en tant qu'actionnaire de faire pression pour accélérer significativement la transition énergétique de ces entreprises."
Le fonds a indiqué ne pas s'attendre à ce que cette décision ait un impact sur son rendement à long terme.
(c) Reuters