La Norvège bride ses ponctions dans la manne pétrolière
Le gouvernement de droite prévoit l'an prochain d'utiliser 2,7% de son fonds, le plus gros au monde avec quelque 1.000 milliards de dollars, soit moins que le plafond autorisé de 3%.
En toile de fond de ce budget "neutre", au sens où il n'est ni expansif ni restrictif, une croissance qui s'accélère avec 2,7% attendu en 2019 après 2,3% cette année et 2% en 2017.
"Nous devons veiller à ne pas détruire cela en appuyant trop sur l'accélérateur avec notre politique économique", a-t-elle ajouté.
La Norvège est le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest.
Certains économistes auraient souhaité qu'Oslo bride davantage les ponctions dans la manne pétrolière qui, même si elles restent sous le plafond autorisé, augmentent de 4,5 milliards couronnes par rapport à 2018, à 231,2 milliards de couronnes (24,3 milliards d'euros).
"Le gouvernement ne surprend pas pour ce qui est de l'emploi des revenus pétroliers mais aurait dû fermer un peu le robinet, surtout à l'aune de ses prévisions de croissance optimistes pour l'économie norvégienne", a commenté Kjersti Haugland chez DNB Markets.
Parmi les principales mesures financières proposées figurent une baisse de 23 à 22% du taux d'imposition sur les sociétés, un allègement de l'impôt sur la fortune et un plafonnement de l'impôt foncier.
Pour faire passer son projet, le gouvernement, minoritaire au Parlement, va devoir s'assurer le soutien du petit parti démocrate-chrétien, son allié traditionnel mais qui est aujourd'hui en pleine réflexion sur son positionnement politique.
Signe de l'embellie économique, la Banque de Norvège a relevé son taux directeur le 20 septembre pour la première fois depuis sept ans.
(c) AFP