Brésil: de deux conflits sur le carburant à la démission du patron de Petrobras
Grève des routiers
Le 21 mai, les routiers entament une grève d'ampleur, protestant contre une hausse des prix du diesel due à une augmentation récente des cours du pétrole et à une nouvelle politique tarifaire de la compagnie d'Etat PetroBras.
Ils bloquent de nombreuses voies de circulation dans un pays pratiquement dépourvu de réseau ferroviaire, provoquant des problèmes d'approvisionnement en carburant et perturbent le fonctionnement des aéroports ou l'acheminement des exportations.
Paralysie
Le 24 mai, alors que le pays est au bord de la paralysie avec des routes bloquées dans 24 Etats sur 27, le gouvernement annonce un accord pour une suspension du mouvement pendant deux semaines.
Mais le lendemain, malgré la trêve, l'industrie automobile est à l'arrêt et des vols sont annulés à l'aéroport de Brasilia, faute de kérosène. La population subit des pénuries alimentaires et des hausses de prix.
Sao Paolo décrète l'état d'urgence et le président Michel Temer annonce à la télévision avoir ordonné la levée des centaines de barrages par l'armée.
Le 27 mai, au septième jour de grève, Temer cède aux camionneurs, accordant une baisse significative du prix du diesel, qui sera gelé pendant 60 jours. Les principaux représentants des routiers se disent prêts à lever les barrages.
Le secteur pétrolier à son tour en grève
Le 29 mai, alors que la grève des routiers donne des signes d'essoufflement, le principal syndicat du secteur pétrolier annonce à son tour un mouvement social de 72 heures, à compter du lendemain.
Le 31 mai, les salariés du secteur pétrolier renoncent à leur mouvement après une décision de justice le déclarant illégal. Mais ils menacent d'appeler à des arrêts de travail d'une durée indéterminée.
Démission du patron de PetroBras
Le 1er juin, le patron de PetroBras, nommé en 2016 pour redorer le blason du groupe après un gigantesque scandale de corruption, démissionne sous la pression. PetroBras a perdu 40% de sa capitalisation boursière ces deux dernières semaines.
(c) AFP