Le pétrole recule, soumis aux craintes sur le commerce mondial
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 76,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 77 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet a cédé 1,23 dollar à 65,81 dollars.
L'imposition jeudi par les États-Unis d'importantes taxes douanières sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada, et les ripostes aussitôt promises, a ravivé le spectre d'une guerre commerciale ouverte entre Washington et ses alliés.
Sur la semaine, le cours du WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. a ainsi chuté de 3,23%.
Le recul du pétrole coté à New York a également été accéléré par les chiffres américains sur la production, à de nouveaux sommets.
Les États-Unis ont extrait en moyenne 10,77 millions de barils par jour (mbj) contre 10,73 mbj la semaine précédente, selon les statistiques hebdomadaires de l'Agence amérciaine d'information sur l'énergie (EIA) jeudi. Un record depuis que ces statistiques sont compilées, soit 1983.
Oléoducs
"Le prix du pétrole américain baisse car les marchés pensent que les oléoducs des États-Unis tournent déjà à plein régime", a estimé Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Pourtant, contrairement aux attentes des analystes, les réserves de brut des États-Unis ont reculé la semaine dernière, selon les chiffres de l'EIA jeudi.
"Les stocks de brut ont fait face à la fois à une baisse des importations, une hausse des exportations et une activité élevée des raffineries", a détaillé Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
Quant au Brent, référence du pétrole dans le reste du monde, les acteurs du marché attendent d'en savoir plus sur l'avenir de l'accord de limitation de la production qui unit l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à dix autres pays, dans le but affiché de faire remonter les prix.
L'Arabie saoudite et la Russie ont signalé en fin de semaine dernière envisager de relever leur production, une piste qui sera explorée lors de la prochaine réunion de l'OPEP fin juin à Vienne.
"Si la hausse de production proposée se limite à un demi-million de barils par jour, comme c'est le plus probable, les participants à l'accord (producteurs OPEP et non-OPEP) devraient l'accepter sans problème", ont estimé les analystes de Energy Aspects.
Publié chaque vendredi, le rapport hebdomadaire sur le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux États-Unis, un indicateur avancé de la production américaine, a été plutôt neutre.
Le nombre de puits actifs a avancé de deux unités à 861 puits.
(c) AFP