Opep: l'Angola serait satisfait avec un baril à 80 dollars
Le pays a beaucoup souffert de la baisse des cours, et vous savez que le pétrole représente 98% de nos revenus. Et c'est beaucoup, a souligné le ministre du Pétrole angolais, José Maria Vasconcelos de Botelho.
Le ministre a cependant répété qu'il faudrait attendre l'issue de la réunion pour avoir une meilleure vue sur la situation du marché.
La majorité des analystes parient sur une reconduction du quota de production du cartel, comme lors de la dernière réunion en novembre dernier.
L'Opep avait alors laissé son objectif de production inchangé afin de modérer la croissance de la production des pays hors-Opep et de stimuler la demande.
Les cours du pétrole ont depuis perdu près de la moitié de leur valeur depuis leur pic en juin 2014, lorsque le baril de Brent s'échangeait autour de 115 dollars et le baril de WTI à presque 108 dollars.
L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a affirmé lundi que la stratégie du cartel de ne pas réduire sa production a porté ses fruits, car l'offre d'or noir mondial commence à ralentir et la demande s'améliore.
Mais la chute des cours du pétrole pèse lourdement sur les recettes budgétaires des pays largement dépendant des ressources pétrolières comme l'Angola, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Venezuela.
Et certains de ces pays membres souhaiteraient voir l'Opep réduire son plafond afin de soutenir les prix.
Des discussions ont par ailleurs eu lieu avant la réunion entre des pays de l'Opep et hors Opep, comme la Russie et le Mexique, afin de tenter d'alléger le fardeau des coupes qui reposerait sur le cartel seul.
Je vais participer mercredi à une session du séminaire (organisé en amont de la réunion semestrielle du cartel) avec le ministre de l'Énergie russe (Alexander Novak, NDLR). Peut-être que nous pourrons avoir une discussion, a noté le ministre du Pétrole angolais.
(c) AFP