Recul des cours avant la reprise des négociations avec l'Iran
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 107,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 12 cents, à 92,91 dollars, après avoir atteint vers 14H45 GMT 92,43 dollars, un plus bas depuis début juin.
"Les prix du brut continuent d'évoluer dans la fourchette basse de leur évolution récente, toute hausse étant limitée par la perspective de progrès dans les négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire", estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les négociations entre l'Iran et le groupe des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) reprennent mercredi à Genève, pour tenter de finaliser un premier accord sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, après d'intenses négociations inabouties il y a 10 jours.
La levée des sanctions, et notamment de l'embargo sur les exportations pétrolières, pourrait conduire au retour rapide d'un million de barils de pétrole iranien par jour sur un marché mondial déjà bien approvisionné, selon plusieurs analystes.
Pour Julian Jessops, analyste du cabinet Capital Economics, la levée des sanctions pourrait ainsi faire chuter le Brent de 10 dollars.
"Le cours du WTI évolue près de son plus bas en cinq mois, à cause d'attentes que les réserves (pétrolières américaines) vont rester élevées", ajoutait Michael Hewson.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) doit donner mercredi le niveau des stocks pétroliers dans le pays pour la semaine terminée le 15 novembre.
Selon l'analyste Addison Armstrong, de Tradition Energy, les stocks de brut auraient progressé de 2 millions de barils tandis que ceux d'essence et de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) auraient respectivement reculé de 1 et 1,2 million de barils.
Les réserves de brut ont augmenté de 2,6 millions de barils la semaine d'avant, ce qui porte leur hausse continue depuis début septembre à 32,4 millions de barils.
Enfin, "le rabaissement des projections de croissance de l'OCDE n'a pas aidé" les cours de l'or noir, terminait Michael Hewson.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2013 et 2014, et table désormais sur une croissance mondiale de 2,7% cette année et 3,6% l'an prochain, contre 3,1% et 4% annoncés en mai.
afp/jq
(AWP / 19.11.2013 18h31)