Rebond surprise du pétrole avant la publication des stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), a fini en hausse de 31 cents pour s'établir à 93,34 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, a terminé à 106,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,58 dollar par rapport à la veille.
Le rebond du WTI est surprenant aux yeux d'Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, dans la mesure où le marché s'attend à une hausse des stocks américains de brut attendus mercredi.Les réserves de brut aux Etats-Unis devraient avoir augmenté de 700.000 barils lors de la semaine achevée le 15 novembre, selon la moyenne des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Les stocks d'essence sont attendus en baisse de 100.000 barils alors que les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul de chauffage, devaient baisser de 500.000 barils selon ce sondage.
Mais une explosion dans une raffinerie en Belgique a pu créer des inquiétudes et faire monter le prix, a observé M. Lipow.
Une explosion est survenue vers 14H00 GMT sur le site pétro-chimique de Total à Anvers, dans le nord de la Belgique, faisant deux morts.
Selon le groupe pétrolier français, il s'agit de l'explosion d'une canalisation de vapeur d'eau d'une unité de production d'essence sur laquelle des travaux de maintenance étaient réalisés. Total a précisé qu'une partie des installations ont été mises à l'arrêt sur ce site qui associe raffinage de pétrole et production de produits chimiques, mais n'a pas été en mesure de préciser si la production pourrait rapidement retrouver son rythme normal.
La raffinerie traite actuellement 17 millions de tonnes de brut par an, qu'elle convertit en carburants, en combustibles et en produits de base destinés à la pétrochimie, à raison de 338.000 barils par jour.
Aux Etats-Unis, les volumes sont restés légers mardi, selon Timothy Evans de la banque Citi, alors que les investisseurs attendaient la publication des chiffres des stocks et cherchaient des indices sur l'avenir des mesures de relance de la banque centrale américaine (Fed), qui ont tendance à favoriser les achats d'actifs risqués comme les matières premières.
Ben Bernanke, le président de la Fed, devait s'exprimer mardi soir (00H00 GMT) à Washington.
Les traders attendaient aussi de voir l'avancement des négociations du groupe des 5+1 (Chine, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avec l'Iran sur son programme nucléaire, selon Timothy Evans. Celles-ci doivent reprendre mercredi à Genève, après d'intenses négociations inabouties il y a 10 jours.
Et d'après Phil Flynn, de Price Futures Group, ces négociations continuent de nourrir l'espoir que le pétrole iranien pourrait être de retour sur le marché à un moment donné, grâce à une levée des sanctions internationales pesant sur Téhéran.