En baisse à New York, malgré des tensions avec l'Arabie saoudite
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 24 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 98,98 dollars.
Alors que les autres marchés étaient focalisés sur la publication du rapport de l'emploi et du chômage américain pour septembre, les investisseurs sur le marché du pétrole ne s'en préoccupaient pas vraiment. "Sauf un chiffre extraordinairement bon ou mauvais, le marché ne lui accordera pas beaucoup de crédit", estimait Phil Flynn de Price Futures Group.
"Le pétrole évolue dans sa propre direction car la prime de risque géopolitique se réduit et l'offre continue d'augmenter", notait-il.
Les intervenants étaient en effet plus influencés par le chiffre de la veille sur les stocks américains, montrant une hausse de 4 millions de barils des réserves de brut lors de deuxième semaine d'octobre.
Le WTI a clôturé lundi sous les 100 dollars le baril pour la première fois depuis le 2 juillet dernier.
Selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion, "le marché attend désormais le rapport de mercredi sur les stocks de la semaine dernière", celle achevée le 18 octobre.
En attendant, "il surveille l'Arabie saoudite, qui parle d'+opérations commerciales+ pour punir les Etats-Unis de ne pas être intervenues en Syrie", affirmait le spécialiste. "Mais ces tensions qui surgissent ont plus d'impact sur le Brent" coté à Londres, notait-il.
Le Brent évolue en effet en hausse alors que le WTI poursuit sa baisse, creusant l'écart de prix entre les deux formes de pétrole.
Vendredi, le royaume saoudien, important producteur d'or noir, avait surpris en refusant d'accepter de prendre son siège au Conseil de sécurité de l'ONU, un geste interprété comme signe des frustrations du pays sur la non-intervention de la communauté internationale dans la crise syrienne.
Ryad est aussi préoccupé par le rapprochement opéré entre les pays occidentaux membres du Conseil, notamment les Etats-Unis, et l'Iran.
Les négociations qui ont repris avec l'Iran sur son programme nucléaire pourraient, en cas de succès, conduire à une levée de l'embargo sur les exportations pétrolières iraniennes et ainsi ramener un million de barils sur le marché, selon des observateurs. Elles ont d'ores et déjà un effet sur la prime de risque sur le baril, "au plus bas depuis plusieurs décennies", selon Phil Flynn.
afp/jq
(AWP / 22.10.2013 15h53)