Le brut sans direction en Asie sur fond de tractations syriennes
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait trois petits cents, à 107,53 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance était inchangé, à 111,50 dollars.
"Les investisseurs ont des vues divergentes sur l'avenir (en Syrie) à l'origine de séances erratiques pour le brut" ces derniers jours, relevait Teoh Say Hwa, analyste chez Phillip Futures.
Pour Kelly Teoh, du cabinet IG Markets à Singapour, "la prime de risque liée à la Syrie s'est amoindrie" sans pour autant disparaître parce que l'option d'une intervention militaire est toujours sur la table.
Mercredi, la Russie a transmis aux Etats-Unis des propositions pour placer sous contrôle international l'arsenal chimique de la Syrie, une initiative qui relance les espoirs d'une solution diplomatique.
Tout en rappelant que l'option militaire n'était pas écartée, le président Barack Obama a annoncé mardi soir qu'il ne demanderait pas au Congrès de voter immédiatement sur un éventuel recours à la force contre le régime de Damas.
Cela a suffi à rassurer, au moins temporairement, les investisseurs, qui craignaient qu'une éventuelle attaque contre le régime de Bachar al-Assad ne déstabilise l'ensemble de la région.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov devaient s'entretenir jeudi à Genève.
Mercredi, le pétrole coté à New York avait repris un peu de vigueur après deux séances de baisse.
Le baril de "light sweet crude" avait grignoté 17 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour clôturer à 107,56 dollars. A Londres, le Brent avait terminé à 111,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 25 cents.
Le marché a accueilli avec réserve le rapport hebdomadaire du département de l'Energie (DoE) américain sur les réserves de produits pétroliers du pays, premier consommateur mondial de brut.
Les chiffres du DoE, décevants, tranchaient avec une salve de nouvelles encourageantes pour l'économie américaine et signalant un frémissement de la conjoncture mondiale.
Les stocks de brut ont en effet baissé la semaine dernière, de 200'000 barils, mais bien moins que prévu par les analystes. Plus significatif encore de la consommation énergétique du pays, les réserves d'essence ont enregistré une hausse surprise de 1,7 million de barils, alors que les experts tablaient sur une diminution de 900'000 barils.
afp/rp
(AWP / 12.09.2013 06h50)