Recul, l'émission italienne et les stocks affectent le marché
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 107,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 38 cents à 99,98 dollars.
"Le marché est toujours en mode +vacances+, de nombreux opérateurs sont absents du marchés, et les prix du barils restent coincés aujourd'hui au sein d'une fourchette étroite, dans des volumes d'échanges très réduits", observait Myrto Sokou, du courtier Sucden.
Pour Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital, les prix du baril, qui ont perdu jusqu'à 1 dollar en cours d'échanges européens avant de se ressaisir, "restaient tout de même sous la pression d'un renchérissement du dollar face à un euro, après les résultats décevant de l'émission obligataire en Italie".
Le Trésor italien a réussi jeudi à placer pour 7 milliards d'euros d'obligations à moyen et long terme à des taux en baisse mais toujours très élevés, et Rome a limité volontairement les volumes placés sur le marché obligataire.
L'opération n'a pas convaincu le marché des changes, où l'euro est tombé à son plus bas niveau depuis 16 mois face au dollar. Or, le renforcement du dollar rend moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, pour les acquéreurs munis d'autres devises.
"Les plus gros opérateurs vont se tenir à l'écart du marché jusqu'à début 2012, alors que les inquiétudes macroéconomiques et les tensions géopolitiques n'incitent guère à investir en ce moment sur le pétrole", soulignait M. Kryuchenkov.
Les indicateurs contrastés publiés aux Etats-Unis n'étaient pas pour les rassurer: si l'activité économique dans la région de Chicago a nettement progressé en décembre, les inscriptions au chômage dans le pays se sont en revanche accrues la semaine dernière.
La publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) a par ailleurs pesé sur les cours.
Ainsi, les stocks de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 3,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 23 décembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une baisse de 2,2 millions de barils -- soulevant des questions sur la robustesse de la demande américaine.
Les stocks de produits distillés aux Etats-Unis ont de leur côté augmenté de 1,2 million de barils, également une surprise pour les analystes, tandis que les stocks d'essence diminuaient de 700'000 barils.
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(AWP / 29.12.2011 18h42)