Le brut stable à l'ouverture à New York, le marché suspendu à l'Iran
Vers 14H05 GMT/15h05 HEC, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 101,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 6 cents par rapport à la veille.
En baisse dans les échanges électroniques, les cours, qui avaient pris huit dollars sur les six séances précédentes, sont revenus en petite hausse à l'ouverture de la séance à la criée à New York.
"Les cours ont tellement monté qu'on observe quelques prises de bénéfice mais la situation n'a pas changé", Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Le marché est orienté à la hausse depuis deux semaines, dans un volume très faible, et avec tout ce qui se passe au Moyen-Orient actuellement, personne ne veut vraiment s'opposer au mouvement", a nuancé l'analyste.
"Il y a toujours des exercices (militaires iraniens, ndlr) dans le détroit d'Ormuz, ce qui inquiète le marché, et on continue de surveiller la situation en Irak et en Syrie", a poursuivi l'analyste.
Les cours avaient dépassé mardi la barre des 100 dollars lorsqu'un haut responsable iranien, le premier vice-président Mohammad Reza Rahimi, avait prévenu que Téhéran fermerait le détroit d'Ormuz si des sanctions étaient décidées par les pays occidentaux contre les exportations de pétrole iranien.
Ce couloir très étroit joue un rôle vital dans le trafic pétrolier: selon le gouvernement américain, 33% du fret pétrolier mondial y a transité en 2010, et notamment l'essentiel de la production des pays du Golfe.
Mais Téhéran a tempéré ses propos mercredi.
"Fermer le détroit est très facile pour les forces armées iraniennes, c'est comme boire un verre d'eau, mais aujourd'hui, nous n'avons pas besoin de le fermer car nous contrôlons la mer d'Oman et nous pouvons contrôler le transit" maritime et pétrolier, a expliqué l'amiral Habibollah Sayyari, commandant de la marine iranienne, à la télévision en langue anglaise Press-TV.
"Nous cherchons la sécurité et la stabilité de la région. (..) Le transit peut continuer" à travers le détroit, a-t-il poursuivi.
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne défendent l'idée d'un embargo sur l'achat de brut iranien, mais d'autres pays européens y sont opposés. Téhéran vend quelque 450'000 barils/jour (18% de ses exportations) aux Européens.
rp
(AWP / 28.12.2011 15h31)