Le gouvernement entend le "ras-le-bol fiscal", mais veut réduire la dépendance au pétrole, affirme Darmanin
"Le gouvernement a entendu bien sûr cette manifestation, qui est importante (...), et qui a voulu montrer qu'il y avait un ras-le-bol fiscal", a indiqué M. Darmanin au micro de Radio J.
"Qu'est-ce que nous faisons? Nous transférons une partie de la fiscalité du travail -pour que les gens soient moins taxés dans le travail-, sur la pollution", a développé M. Darmanin, au lendemain de manifestations qui ont rassemblé près de 288.000 personnes samedi dans toute la France et se poursuivaient pour certaines dimanche.
"Bien sûr, la fiscalité écologique c'est difficile. Mais ce qui est encore plus difficile, c'est la dépendance de la France depuis 40 ans (vis-à-vis) des pétromonarchies du Moyen-Orient et singulièrement de l'Arabie saoudite", a argumenté le ministre supervisant l'administration fiscale.
"Cette économie carbonée est très mauvaise pour le portefeuille des Français, pour nos entreprises", a encore assuré M. Darmanin, en évoquant notamment le coût pour la Sécurité sociale des maladies provoquées par les particules fines rejetées par des voitures diesel.
"Si on sait que c'est mauvais pour l'économie des Français et la santé des Français, il faut faire autrement", a-t-il résumé.
"Nous avons entendu cette colère mais nous voulons dire aux Français que notre devoir c'est de transformer notre économie pour ne pas qu'ils soient dépendants et que ce soit bon pour leur santé", a insisté le ministre.
M. Darmanin a également martelé que le gouvernement auquel il appartient s'employait à abaisser la pression fiscale en général.
"Tout démontre que depuis 17 mois nous baissons les impôts dans notre pays. Peut-être que l'on ne baisse pas les impôts de ceux qui manifestent, en l'occurrence nous avons décidé de ne pas baisser l'impôt sur le revenu, mais de supprimer les impôts comme la taxe d'habitation, et toucher notamment les catégories les plus populaires. Mais nous baissons les impôts et nous continuons à le faire", a-t-il promis.
(c) AFP