Le pétrole progresse, le marché surveille la Libye
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 107,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 64 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 38 cents, à 92,71 dollars.Selon les analystes d'Investec, le Brent était soutenu par la persistance des inquiétudes sur l'offre (de pétrole) en provenance du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord.
En Libye, la production et les exportations se sont redressées ces derniers jours, à la faveur du redémarrage d'un champ pétrolier dans le sud, mais le bras de fer entre le gouvernement et les protestataires continue, ces derniers ayant menacé de commercialiser le brut eux-mêmes.
Les protestataires bloquent depuis juillet trois ports pétroliers de l'Est. Ils accusaient dans un premier temps le gouvernement de corruption dans la vente du brut, puis se sont mis à réclamer l'autonomie de la Cyrénaïque dans le cadre d'un système fédéral.Par ailleurs, en Irak, l'escalade des violences entre les troupes gouvernementales et des jihadistes à l'ouest de Bagdad, accentuait les craintes sur l'approvisionnement en pétrole dans la région.
De son côté, le WTI rebondissait quelque peu après avoir été sous pression (mercredi) suite (à la publication) des données officielles du département américain à l'Énergie (DoE) sur les stocks pétroliers aux États-Unis, notaient les experts de Commerzbank.
Même si les stocks de brut ont chuté de 2,7 millions de barils la semaine dernière, ce fut considérablement moins que la réduction rapportée (mardi) par (la fédération professionnelle) API, expliquaient-ils.
En effet, l'API, qui publie ses propres statistiques, avait fait état d'une chute des stocks de brut de 7,3 millions de barils.
De plus, les stocks d'essence et de produits distillés ont fortement augmenté (de respectivement 6,2 millions de barils et de 5,8 millions de barils), ce qui a été interprété par les investisseurs comme un signe peu encourageant pour la demande du premier consommateur d'or noir au monde.
Enfin, les stocks ont augmenté de 1,1 million de barils à Cushing dans l'Oklahoma (centre-sud des États-Unis), où se trouvent les réserves servant de référence au WTI, relevaient les analystes de Commerzbank.