Le brut progresse avec l'arrivée de la tempête dans le Golfe du Mexique
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 23 cents, à 103,53 dollars.
"Des inquiétudes autour d'un ralentissement de la production pétrolière (aux États-Unis) à cause de la tempête a provoqué un mouvement de couverture de positions à découvert", qui a poussé les cours du brut à la hausse, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L'arrivé de la tempête tropicale Karen dans le Golfe du Mexique, d'où provient 20% de la production pétrolière américaine, a conduit plusieurs compagnies à évacuer les plateformes pétrolières situées en haute mer.
Les opérateurs s'inquiétaient également des dégâts que la tempête pourrait éventuellement causer sur les raffineries installées dans le sud des États-Unis.
Les autorités américaines ont en effet appelé vendredi les habitants d'une zone le long du golfe du Mexique à se préparer et à stocker des vivres pour faire face à la tempête Karen, qui pourrait frapper la Louisiane et la Floride samedi.
La préoccupation principale des investisseurs restait toutefois la persistance du blocage budgétaire au Congrès américain, qui forçait plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux à rester en congés sans solde pour le quatrième jour consécutif.
Le président Barack Obama, et ses alliés démocrates du Sénat, ont proposé de négocier formellement sur un budget à long terme mais exigent comme condition le vote par la Chambre d'une loi de finances de six semaines pour rouvrir l'ensemble des administrations fédérales.
Les républicains ont au contraire adopté une stratégie de réouverture des agences fédérales au compte-goutte, en commençant par les parcs, musées et monuments nationaux, mais cette approche est rejetée par les démocrates qui la jugent hypocrite.
Outre les négociations sur le budget, les responsables politiques américains vont bientôt devoir s'atteler à des discussions sur le plafond de la dette de la première économie mondiale qui, faute d'accord préalable, sera atteint le 17 octobre, risquant de placer les États-Unis en défaut de paiement.
Les investisseurs s'inquiétaient donc de l'impact de cette crise budgétaire sur la croissance des États-Unis et sur la demande de pétrole du premier consommateur mondial d'or noir.
afp/cha
(AWP / 04.10.2013 18h31)