Le brut chute alors que s'éloigne la perspective de frappes en Syrie
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 111,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en chute de 2,34 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 2,36 dollars, à 107,16 dollars.
"Les prix du brut ont commencé la journée (de mardi) en étant stables après leur forte chute de la veille, grâce à de données chinoises meilleures que prévues, mais les prix se sont ensuite fortement repliés après que le ministre syrien des Affaires étrangères a annoncé que le pays acceptait la proposition russe", expliquait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
La Russie a annoncé lundi avoir proposé à ses alliés syriens de placer leur stock d'armes chimiques sous contrôle international et de le détruire, une proposition acceptée mardi par Damas.
Et le président des États-Unis Barack Obama, son homologue français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron sont tombés d'accord pour examiner à l'ONU la proposition russe sur les armes chimiques syriennes, a annoncé mardi un responsable de la Maison-Blanche.
Ces derniers développements éloignent la probabilité de frappes militaires américaines contre le régime de Damas, un scénario qui avait fait flamber les prix du pétrole ces deux dernières semaines.
Le prix du WTI a ainsi grimpé vendredi dernier jusqu'à 110,53 dollars, son plus haut niveau de clôture depuis début mai 2011 et il était monté en cours de séance fin août jusqu'à 112,24 dollars (un sommet en cours d'échanges depuis la même date).
Déjà lundi, les prix du brut avaient enregistré une correction après la diffusion de la proposition russe, le WTI clôturant en baisse de 1,01 dollar à 109,52 dollars et le Brent de 2,40 dollars à 113,72 dollars.
La Syrie ne produit que quelques dizaines de milliers de barils de brut par jour mais les marchés craignent qu'une intervention militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
afp/rp
(AWP / 10.09.2013 18h46)