Le brut monte, aidé par la Syrie et la baisse du dollar
Vers 18H00 à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 116,00 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,79 USD, à 110,16 USD.
Le dollar connaissait un accès de faiblesse vendredi après la publication du rapport mensuel officiel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis en août, dont les données ont été jugées décevantes par le marché.
Les créations nettes d'emploi ont été moins marquées qu'attendu, à 169'000 emplois créés contre 175'000 attendus, et la légère baisse du taux de chômage, à 7,3% contre 7,4% en juillet, a été principalement dû à la diminution de la population active, à son pourcentage le plus faible depuis 1978.
Ces chiffres décevants ont repoussé les attentes du début de la diminution des mesures d'aides de la Réserve fédérale américaine (Fed), des mesures qui ont notamment pour effet de diluer la valeur du billet vert.
Les accès de faiblesse de la monnaie américaine rendent plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"La faiblesse du dollar soutenait déjà les cours du brut vendredi mais ils ont nettement accentué leurs gains après la diffusion de propos attribués (au président russe Vladimir) Poutine", commentait Michael Hewson, CMC Markets.
Le président russe aurait réaffirmé que le pays soutiendrait la Syrie en cas de frappes militaires occidentales contre le régime du président Bachar al-Assad, soupçonné d'avoir le mois dernier utilisé des armes chimiques contre des populations civiles.
Un responsable de la Maison Blanche a confirmé que le président américain Barack Obama et M. Poutine s'étaient rencontrés vendredi en marge du G20 mais n'a pas donné plus de détails dans l'immédiat.
Comme le soulignait Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital, une intervention militaire américaine en Syrie risque de faire tache d'huile dans le Moyen-Orient, ce qui représenterait un risque sur la production de brut de cette région clef pour l'offre mondiale d'or noir.
La Syrie n'est pour sa part qu'un tout petit producteur de pétrole (quelques dizaines de milliers de barils de pétrole par jour).
Le Congrès américain, qui doit à la demande du président américain Barack Obama donner son avis sur une éventuelle frappe militaire en Syrie, effectuera sa rentrée politique lundi et pourrait donc se prononcer au cours des jours suivants.
afp/dg
(AWP / 06.09.2013 18h31)