Le brut monte, aidé par les tensions sur la Syrie
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 115,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 33 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 107,98 dollars. En raison d'un jour férié aux États-Unis lundi, les échanges du brut new-yorkais étaient restés limités aux seuls échanges électroniques.
La Russie a annoncé mardi avoir détecté le lancement vers 06H16 GMT de deux missiles balistiques en mer Méditerranée, de la partie centrale de la Méditerranée vers la côte est, sans préciser si ce lancement avait été effectué vers la Syrie.
Ces lancements se sont avérés être des tirs d'entraînement mais leur annonce a eu pour effet de faire monter les cours du brut.
Ces tirs "ont renforcé le sentiment d'incertitude qui plane sur la situation au Moyen-Orient", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La semaine dernière, les cours du brut étaient montés à leur plus haut niveau depuis fin février à Londres (117,34 dollars) et depuis début mai 2011 à New York (112,24 dollars), portés par les craintes d'une intervention militaire occidentale en Syrie, où le régime du président Bachar al-Assad est soupçonné d'avoir lancé des attaques chimiques contre des populations civiles.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour) mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clef pour le brut.
Les cours avaient repris leur souffle lundi, en raison de l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié pour la fête du travail ("Labor Day") aux Etats-Unis.
De plus, la perspective d'une intervention militaire occidentale unilatérale s'était quelque peu apaisée alors que le président américain, Barack Obama, a demandé samedi au Congrès son autorisation pour une action militaire contre la Syrie. Le débat commencera la semaine du 9 septembre (date de la rentrée politique) à la Chambre des députés, mais son issue reste incertaine.
Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a tout de même annoncé mardi qu'il soutiendrait le projet de résolution de Barack Obama visant à lancer des frappes militaires contre la Syrie.
En outre, l'annonce d'une nouvelle accélération de l'activité des industries manufacturières aux États-Unis en août était de nature à conforter l'idée d'un renforcement de la reprise de la première économie mondiale.
afp/fah
(AWP / 03.09.2013 18h31)