Dopé à New York par la crainte d'une escalade en Syrie
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre s'adjugeait 2,95 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 108,87 dollars.
L'ascension des prix du brut est "nettement une réaction à l'évolution de la situation sur la Syrie", a observé John Kilduff d'Again Capital. "Les courtiers sont très sensibles à tous les gros titres qui signalent que les Etats-Unis sont prêts à y aller dans les jours à venir", a-t-il expliqué. "C'est un gros événement pour le marché étant donné tous les intérêts en jeu."
Les Etats-Unis et leurs alliés semblaient en effet de plus en plus déterminés à lancer une frappe contre le régime syrien, accusé d'être à l'origine d'une attaque chimique près de Damas la semaine dernière.
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a lui-même déclaré que les forces armées étaient "prêtes" pour une action militaire si le président Barack Obama donnait son aval.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a indiqué que son pays se défendrait en cas de frappe militaire.
Le pays n'est pas un grand producteur de brut, sa production étant passée de 350.000 barils par jour en mars 2011 à 50.000 b/j actuellement, selon les analystes de Barclays.
Mais les investisseurs craignent que le conflit syrien ne s'étende aux pays voisins et mette en péril la production de la région, où se concentre environ 35% de la production mondiale de brut. Les oléoducs "sont particulièrement vulnérables", selon M. Kilduff.
La crainte d'une perturbation de l'offre de brut en provenance du Moyen-Orient était amplifiée par "l'annonce que les exportations de pétrole libyen ont chuté à moins de 200.000 barils par jour", a remarqué Matt Smith de Schneider Electric.
La production libyenne, qui s'établit en temps normal à 1,5 ou 1,6 million b/j dans ce pays, a plongé ces dernières semaines en raison de grèves sur des sites et terminaux pétroliers.
afp/jq
(AWP / 27.08.2013 15h46)