Le brut baisse à New York, craintes de propagation après l'Egypte
Vers 14H20 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 85,56 dollars, en recul de 2 cents par rapport à la veille.
"Le marché a célébré le départ (du président égyptien) Hosni Moubarak, mais il s'inquiète désormais de ce qui pourrait arriver dans d'autres pays producteurs de pétrole", a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.
Les enjeux géopolitiques gardaient les cours du pétrole sous tension, principalement le prix du Brent échangé à Londres.
Les cours du baril texan échangé à New York étaient moins affectés par la possibilité d'interruptions de production et de livraisons au Moyen-Orient. Il avait abandonné plus d'un dollar après l'annonce du départ vendredi du président égyptien Hosni Moubarak, chassé par le peuple.
"La transition en Egypte sera difficile, mais ce sont les informations sur des troubles latents en Iran, exportateur clé, et sur des manifestations régulières en Algérie, au Bahrein et au Yémen qui sont un souci plus direct pour le marché pétrolier", ont précisé les analystes de JPMorgan Global Commodities Research.
"Si ces tensions accrues dans les économies émergentes sont difficiles à quantifier, elles doivent toutefois être prises au sérieux. Les économies en développement sont prépondérantes aussi bien pour la croissance de l'offre que pour celle de la demande de pétrole", ont-ils souligné.
Le marché du Brent était aussi soutenu par le fait que la production en mer du Nord a connu des difficultés après d'importantes tempêtes, tandis que le marché américain restait bien approvisionné, les réserves s'accumulant à Cushing, principal terminal situé dans l'Oklahoma (sud).
Autre facteur de soutien pour le marché du pétrole, les chiffres sur la demande de la Chine se sont révélés particulièrement robustes malgré des mesures de resserrement de politique monétaire.
Le géant asiatique a ainsi importé en janvier 5,13 millions de barils par jour en janvier, ce qui représente une hausse de 27% sur un an et le troisième plus haut niveau jamais enregistré par les importations chinoises, selon les experts de Commerzbank.
tt
(AWP/14 février 2011 15h50)