Hausse des prix du carburant: la colère gronde chez les automobilistes, les blocages s'organisent
La pétition lancée par l'automobiliste francilienne Priscilla Ludosky sur "Change .org" a dépassé lundi la barre des 500.000 signatures.
"J'espère qu'on obtiendra des réponses, on est plus de 518.000 à attendre", a déclaré l'automobiliste en colère dans une vidéo postée lundi soir sur Facebook.
Une délégation de manifestants a ensuite été reçue à la préfecture par la directrice de cabinet du préfet. Mais "le rendez-vous à la préfecture ne nous a pas convaincus", a indiqué à l'AFP Anthony Andolina, gérant de la société Transport du Léman, à l'origine du mouvement.
Une suite va donc être décidée "avant la fin de la semaine" et pourrait prendre la forme d'un "blocage", plus radical que l'opération escargot, selon le transporteur.
Des appels au blocage des routes et autoroutes se multiplient, dont une mobilisation de grande ampleur prévue le 17 novembre qui devrait être suivie aux quatre coins de la France ainsi qu'en Belgique.
Des dizaines d'événements et groupes ont été créés sur les réseaux sociaux afin d'organiser les rassemblements.
En guise de soutien aux manifestations, certains automobilistes ont appelé les citoyens à mettre en évidence leur gilet jaune sur le tableau de bord de leur véhicule jusqu'au jour de la mobilisation générale. Mais sur Twitter, une contre-offensive sous le signe de ralliement #Sansmoile17 s'est également organisée en réponse aux appels au blocage du 17 novembre. La CGT de son côté a dénoncé lundi une "instrumentalisation de l'exaspération" des automobilistes.
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a dit "assumer" dimanche les mesures fiscales "courageuses" prises par le gouvernement, notamment concernant la taxation du diesel.
En un an, son prix à la pompe a progressé d'environ 23% contre 15% pour celui de l'essence.
(c) AFP