Le Mexique dévoile la première étape de l'ouverture de son secteur pétrolier
Les règles de ces enchères ont été rendues publiques quatre mois après que le Congrès a donné son accord final à la loi autorisant les entreprises étrangères à forer des puits de pétrole pour la première fois depuis 1938.
Cela représente, sans aucun doute, l'arrivée d'une nouvelle ère pour l'énergie dans notre pays. Cela contribuera au bien du Mexique, a déclaré le ministre de l'Energie, Pedro Joaquin Coldwell, lors d'un événement exposant le processus d'appel d'offres.
Le Mexique n'a jamais organisé d'enchères pour des contrats de prospection pétrolière. Avant la nationalisation du secteur il y a 76 ans, les offres étaient attribuées sur une base discrétionnaire.
Les 14 blocs initiaux - sur les 169 au total qui seront mis aux enchères lors de cette première phase - couvrent une superficie de plus de 4 kilomètres carrés (4,222 km2) et sont situés dans le golfe du Mexique, au large des Etats de Tabasco, Veracruz et Campeche.
Ils contiennent l'équivalent de quelque 687 millions de barils de pétrole, pour l'essentiel entre 40 et 80 mètres sous le niveau de la mer. A partir de lundi, les entreprises pourront demander à avoir accès aux données relatives aux gisements pétroliers. La salle des données (data room) ouvrira le 15 janvier et les entreprises devront présenter leurs offres pour des contrats de partage de la production avec le gouvernement six mois plus tard, le 15 juillet.
Une entreprise ou un consortium sera autorisé à postuler pour un maximum de cinq des 14 blocs.
Les noms de ceux qui remporteront ces contrats de 25 ans seront annoncés au cours d'une séance publique de la Commission nationale des hydrocarbures qui sera retransmise en direct sur internet.
Le Mexique agira selon les plus hautes normes internationales en termes d'équité et de transparence, a assuré M. Coldwell à l'heure où la corruption et l'impunité suscitent une colère croissante de l'opinion publique dans le pays.
Pour prétendre à un contrat, une entreprise devra justifier d'au moins un milliard de dollars de capital, ou dix milliards d'actifs, et avoir participé à au moins trois projets d'exploration dans les cinq dernières années.
Pour un consortium, le capital minimum requis pour l'opérateur principal est fixé à 600 millions de dollars.