Le pétrole monte à New York après un accident aux portes du golfe du Mexique
Vers 13H25 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'appréciait de 66 cents, à 100,12 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le Houston Ship Channel, un important couloir de navigation du port de Houston a été fermé à la suite d'une collision survenue samedi entre une barge et un navire ce week-end. Cet accident a provoqué la fuite de quelque 168.000 gallons (635.000 litres) de mazout dans le golfe du Mexique, et des équipes de nettoyage tentent d'en venir à bout.
On espérait sa réouverture dès le début de la semaine mais il semble que la situation ne va pas être réglée aussi tôt qu'anticipé et que l'on devra attendre la fin de la semaine, ce que le marché est en train de prendre en compte, a expliqué Carl Larry, de Oil Outlook and Opinion.
Cela va retarder les navires qui vont tenter de rentrer aux Etats-Unis et des raffineries vont connaître des problèmes immédiats d'approvisionnement en brut, a-t-il continué.
D'ores et déja, 27 navires sont en attente pour pénétrer dans ce couloir et 34 pour en sortir, a précisé Bob Yawger, de Mizuho Securities, citant des chiffres des gardes-côtes américains. Les opérateurs continuaient d'autre part à redouter l'impact sur le marché de brut d'une éventuelle escalade des tensions entre les Occidentaux et la Russie.
Les forces russes ont pris à l'aube une nouvelle base ukrainienne en Crimée, renforçant plus encore l'emprise de Moscou sur la péninsule, Kiev décidant par la suite de retirer ses troupes vers l'Ukraine continentale.
Les observateurs craignaient désormais que la Russie ne jette son dévolu sur l'est de l'Ukraine, le coeur industriel du pays.
La Russie, l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne.
Un mauvais indicateur chinois, de mauvais augure pour la demande en or noir du deuxième consommateur mondial de brut limitait cependant la hausse des prix et pesait sur le Brent.
La production manufacturière en Chine a de nouveau reculé en mars, enregistrant sa plus forte contraction depuis huit mois, selon un indicateur provisoire publié lundi par la banque HSBC.