Le cours du brent se stabilise, le marché scrute la Crimée
Londres: Les cours du pétrole se stabilisaient lundi en fin d'échanges européens, dans un marché partagé entre les inquiétudes sur la demande chinoise et la situation en Crimée et craignant la fermeture prolongée d'un important couloir de navigation au Texas.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 4 cents, à 99,50 dollars.
Il est difficile (pour les opérateurs du marché pétrolier) de se faire une idée claire de la situation avec la poursuite des incertitudes en Asie et en Crimée, expliquaient les analystes d'IG.
Le marché pétrolier, surtout le Brent, a été refroidi lundi par la chute de la production manufacturière en Chine en mars, cette dernière étant le deuxième consommateur mondial de brut.
Les opérateurs continuaient d'autre part à redouter l'impact sur le marché de brut d'une éventuelle escalade des tensions entre les Occidentaux et la Russie.
Les forces russes, qui ont pris à l'aube une nouvelle base ukrainienne en Crimée, ont attaqué lundi un navire ukrainien sur le lac Donouzlav.
De son côté, le président américain Barack Obama a promis lundi une action unie de l'occident contre Moscou en représailles au rattachement de la Crimée, avant un sommet qui pourrait exclure la Russie du club fermé des nations les plus riches. Les dirigeants du G7 devaient ainsi se réunir lundi soir à La Haye en marge d'un sommet sur la sécurité nucléaire.
Pour les économistes de Commerzbank, si l'Occident devait prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, cela pourrait théoriquement diminuer les exportations russes de pétrole et justifier une certaine prime sur les prix du brut.
La Russie, l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne.
Enfin, le marché du pétrole nord-américain s'inquiétait de la fermeture prolongée d'un important couloir de navigation au Texas, après l'accident d'une barge pétrolière et la formation d'une nappe de pétrole dans le golfe du Mexique.
(©AFP)