Le brut recule, ballotté par les tensions autour de la Syrie
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 112,30 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 91 dollars, à 107,69 USD.
"Les prix du brut ont regagné du terrain grâce à leur rebond de jeudi, se remettant de leur chute de presque 5 USD en début de semaine (...) mais les échanges à Londres sont affectés (vendredi) par l'expiration du contrat d'octobre", expliquait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
"Les discussions autour de la (mise sous contrôle international, NDLR) des armes chimiques syriennes sont toujours en cours et ce problème a toujours le potentiel de créer de l'incertitude et des tensions" sur le marché pétrolier, jugeaient de leur côté les économistes de Rabobank.
Ces dernières semaines, les prix du brut n'ont cessé de fluctuer en fonction des développements de la crise syrienne, le marché craignant une déstabilisation du Moyen-Orient, région à l'origine de 35% des exportations pétrolières mondiales.
Montés à des sommets dans la perspective de frappes militaires américaines en Syrie, les cours sont brutalement redescendus en début de semaine à mesure que cette perspective s'éloignait.
Jeudi, les prix ont repris un peu de vigueur sur fonds de tensions renouvelées au sujet de la Syrie. Ce jour-là, le président syrien Bachar al-Assad s'est engagé à envoyer aux Nations unies les documents nécessaires pour signer un accord sur l'interdiction de l'utilisation des armes chimiques tout en posant ses conditions: que les Etats-Unis cessent de "menacer" de frappes militaires et "de livrer des armes" aux rebelles.
Vendredi, Américains et Russes devaient reprendre à Genève des pourparlers cruciaux sur la Syrie, après un premier round la veille qui a confirmé leurs divergences.
afp/jh
(AWP / 13.09.2013 12h35)