Ouverture en hausse à New York: espoir en Europe, suspense sur l'Iran
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre évoluait à 96,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Le brut texan coté à New York remontait à des niveaux plus atteints depuis le 1er août dernier, lorsque les marchés dégringolaient sur fond de débat interminable au Congrès américain sur l'extension du plafond de la dette des Etats-Unis.
"Le marché suit nettement les marchés boursiers" qui renforçaient leurs gains à la mi-journée en Europe, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les places européennes ont accéléré leur hausse en cours de séance s'attendant au prochain départ du Premier ministre italien Silvio Berlusconi.
L'Italie tient en haleine les marchés financiers depuis le début de la semaine. La Grèce, qui se cherche un nouveau Premier ministre pour diriger un gouvernement d'union nationale, est pour sa part un peu sortie de la ligne de mire des investisseurs.
"Plus de clarté sur ces dossiers incite à espérer un dénouement dans la crise européenne de la dette", a noté Matt Smith, analyste chez Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Les cours du baril étaient en outre portés par un regain de tensions géopolitiques, avant la publication - mardi ou mercredi - d'un rapport de l'AIEA sur l'Iran, qui devrait étayer, selon des sources diplomatiques occidentales, les soupçons sur les ambitions militaires du programme nucléaire iranien.
"Cela ajoute aux tensions au Moyen-Orient, en particulier avec les commentaires israéliens", a dit M. Lipow, en allusion notamment aux propos du président israélien Shimon Peres selon lequel la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est "plus proche que l'option diplomatique".
La presse israélienne évoque depuis une semaine un débat au sein du gouvernement sur l'opportunité de frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes, et Washington ne cache pas son intention de durcir encore les sanctions occidentales contre l'Iran.
L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le détroit d'Ormuz, passage maritime stratégique par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
cha
(AWP / 08.11.2011 15h37)