Ordonnances: la CGT pétrole décidera mercredi des modalités d'une grève
"Nous n'avons eu aucune nouvelle de l'Ufip (Union française des industries pétrolières), ni du gouvernement" depuis lundi, a indiqué à l'AFP Emmanuel Lépine, secrétaire général de la FNIC-CGT.
"On avait dit qu'on passait dans une autre phase à partir de lundi. On réunira les syndicats" CGT de l'ensemble de la branche mercredi pour décider des "modalités de la grève et des arrêts d'installations", a-t-il ajouté. Le mouvement pourrait débuter dès jeudi, selon lui.
Lundi, la FNIC-CGT avait réclamé "l'ouverture d'une négociation immédiate en présence du ministère du Travail", des syndicats et des employeurs de la branche, faute de quoi elle menaçait d'entrer "en grève (reconductible) à partir du lundi 23 octobre".
M. Lépine avait alors assuré à l'AFP que le secteur était "prêt", non seulement à des blocages de raffineries mais aussi "à l'arrêt de toutes les installations".
Sollicité lundi, le ministère du Travail n'a pas donné suite depuis.
Selon la FNIC-CGT, la convention collective pétrole, "elle-même socle des accords de groupe et d'entreprise, est touchée comme les autres" conventions collectives par les ordonnances modifiant le code du travail.
Parmi les dispositions qui pourraient être remises en cause selon la CGT, M. Lépine avait cité les garanties salariales qui assurent aux salariés du secteur "un salaire minimum conventionnel" avec "des primes d'ancienneté allant jusqu'à 20% du salaire de base" ou des "primes de quart allant jusqu'à 18%" la nuit et 13% le jour". Il avait aussi évoqué la possibilité de départ anticipé "pouvant aller jusqu'à quatre ans".
(c) AFP