Puits de pétrole russe en Arctique mis en route, Greenpeace indigné
Moscou: Le président russe Vladimir Poutine a salué vendredi le début de l'exploitation de Prirazlomnaya, une plate-forme pétrolière russe, en Arctique. Greenpeace, dont l'opération contre la plate-forme s'était soldée l'automne passé par l'arrestation de 30 militants, a condamné cette initiative.
Gazprom Neft, branche pétrolière du géant gazier russe Gazprom, a expédié les 70'000 premières tonnes de pétrole du puits de forage. Le lancement de l'exploitation des réserves pétrolières et gazières de l'Arctique, dont la Russie a fait un axe prioritaire de relance de son économie, avait été retardé en raison de surcoûts et de difficultés techniques.
"C'est surtout le début d'une extraction importante et à grande échelle de minéraux et de pétrole par notre pays en Arctique", a déclaré Vladimir Poutine. Il s'est adressé par visioconférence de sa résidence de la périphérie de Moscou aux ouvriers travaillant sur la plate-forme et au directeur général de Gazprom, Alexei Miller.
"Le projet dans son ensemble va influencer de manière positive la future présence de la Russie sur le marché mondial de l'énergie et va renforcer toute l'économie et le secteur de l'énergie", a affirmé le président russe. Ce dernier supervise en personne l'ensemble des projets énergétiques réalisés dans le pays.
La production russe de pétrole est supérieure à 10 millions de barils par jour, soit la plus importante du monde. Pour maintenir ce niveau de production, le pays a toutefois besoin de nouvelles réserves, notamment celles qui sont situées en Arctique.
Critique de Greenpeace
L'organisation Greenpeace a réagi: "Si nous n'arrêtons pas cette course au pétrole, nous ne mettons pas seulement en danger l'environnement mais notre capacité à nous débarrasser des structures du pouvoir du siècle dernier", a affirmé le directeur exécutif international de l'organisation, Kumi Naidoo, cité dans un communiqué.
L'organisation estime que la plate-forme produira nettement moins de pétrole que ce que prétend Gazprom. Elle avait mené une opération contre la plate-forme Prirazlomnaya à mi-septembre. Celle-ci s'était soldée par l'arrestation de 30 militants, dont un Zurichois, amnistiés par le Kremlin par la suite.