Le brut ouvre en hausse à New York, aidé par l'Egypte
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre prenait 34 cents, à 105,04 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'or noir "profite en ce début de semaine de l'exacerbation des risques géopolitiques" au Moyen-Orient, et de "la nouvelle montée des violences ce week-end en Egypte", a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
En pleine impasse politique, des heurts ont fait quelque 72 morts samedi, ravivant les tensions entre les deux camps qui se rejettent la responsabilité des violences.
Pour dénoncer ces violences, les plus meurtrières depuis le renversement du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet, une coalition de groupes islamistes favorables à l'ancien chef d'Etat a appelé à une mobilisation de masse pour mardi et à converger dès lundi soir vers "les bâtiments administratifs des forces de sécurité".
Si l'Égypte n'exporte pas de pétrole, le pays dispose, en plus du canal de Suez, d'un important réseau d'oléoducs et se situe au coeur de l'acheminement du brut d'Afrique du Nord et de la région du Golfe.
D'autre part, sur le plan technique, le WTI bénéficiait d'un "positionnement record à la hausse des fonds spéculatifs" qui a augmenté de plus de "50% depuis début juin", ont relevé les experts de la banque Commerzbank, qui préviennent toutefois que le "potentiel de correction" à la baisse est "considérable".
Les courtiers attendaient cependant avec prudence la tenue d'une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi, guettant tout signe d'une inflexion de la politique monétaire, jusque-là ultra-accommodante, de l'institution.
La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain, afin de stimuler la reprise de la première économie mondiale, et maintient un taux d'intérêt directeur quasi nul.
La tendance haussière du marché était en outre limitée par des inquiétudes persistantes sur le ralentissement de la croissance de la Chine, deuxième économie mondiale, de mauvais augure pour la demande chinoise en brut, a souligné M. Smith.
afp/rp
(AWP / 29.07.2013 15h55)