Le brut en petite hausse, répit après les promesses de l'Arabie saoudite
Vers 11h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 112,47 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de la veille.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 35 cents, à 97,32 dollars.
Les cours du baril rebondissaient légèrement après avoir terminé en baisse lundi.
"Le Brent cède du terrain (par rapport à la semaine dernière) après l'assurance répétée officiellement par les Saoudiens que les pertes de production en Libye seraient couvertes par Saudi Aramco", la compagnie nationale d'Arabie saoudite, observait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Le Royaume, premier exportateur mondial de pétrole, s'est engagé lundi à assurer la "stabilité du marché" du brut et à maintenir les approvisionnements pour éviter "les fluctuations néfastes au bien de tous".
La réaction de l'Arabie saoudite "a empêché les prix (du baril) de progresser plus avant", confirment les analystes de Commerzbank, rappelant que le pays produit d'ores et déjà plus de 9 millions de barils de brut par jour, soit 1 million de plus que le quota de production déterminé par l'Opep.
En Libye, l'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi continuait de progresser mais le dirigeant libyen s'accrochait au pouvoir malgré la chute de plusieurs villes à l'ouest, désormais tenues par l'opposition.
Les principaux champs de pétrole du pays sont désormais entre les mains des insurgés, selon le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger, mais un rapide retour à la normale des exportations libyennes de pétrole restait "improbable", notait Commerzbank.
Les opérateurs s'inquiètent cependant toujours d'une propagation des tensions au Moyen-Orient: mardi s'annonçait comme une journée de forte mobilisation dans la région, avec des manifestations attendues à Bahreïn et au Yémen, tandis que des blindés ont dispersé sans violence des manifestants à Oman.
"Le Brent bloque et peine à remonter vers les hauts niveaux de la semaine dernière, mais la baisse (des cours) reste limitée pour l'instant, avec trop d'agitations sur le front géopolitique, d'incertitudes en Libye...", estimait M. Kryuchenkov.
cha
(AWP/01 mars 2011 12h51)