Le brut recule à New York, le marché suspendu à l'Egypte
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 86,63 dollars, en recul de 10 cents par rapport à la veille.
"Le marché pétrolier a été dopé par le discours de Hosni Moubarak hier (jeudi) soir, qui a transféré certains pouvoirs à son vice-président mais pas quitté le pouvoir", a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Le peuple n'est pas content en Egypte et les courtiers craignent qu'il y ait plus de manifestations et de violence, et donc que potentiellement l'offre de brut en provenance du Moyen-Orient soit affectée", a ajouté l'analyste.
Le baril abandonnait toutefois une partie de ses gains à l'ouverture du marché, alors que les informations en provenance d'Egypte s'enchaînaient.
Le président Moubarak a quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh, alors que plus d'un million de personnes manifestaient à travers l'Egypte pour demander son départ.
Les tensions en Egypte poussaient surtout les prix du Brent échangé à Londres, dont le baril valait plus de 101 dollars vendredi.
L'Egypte contrôle deux routes stratégiques pour l'acheminement du pétrole des pays du Golfe: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
Le marché pétrolier était par ailleurs pénalisé par le raffermissement du dollar, qui renchérissait les prix des matières premières libellés dans la monnaie américaine. Le dollar profitait d'inquiétudes sur l'euro et la santé budgétaire des pays de la périphérie de la zone euro.
rp
(AWP/11 février 2011 15h40)