Retour à la baisse, les inquiétudes sur l'Europe et la Chine pèsent
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 103,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 38 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 55 cents, à 93,32 dollars.
A l'instar des Bourses européennes, les prix du baril évoluaient en dents de scie sur un marché volatil, toujours dominé par des inquiétudes macroéconomiques.
"Les opérateurs doutent que les résultats du sommet européen de la semaine dernière puissent permettre de résoudre durablement la crise des dettes en zone euro; ces doutes sont de plus en plus forts" et pèsent sur les prix du pétrole, observait David Hart, analyste de Westhouse Securities.
Le plan présenté au cours du sommet européen sommet européen des 8 et 9 décembre à Bruxelles, qui comporte encore beaucoup de zones d'ombres, a peiné à rassurer les marchés, et n'a guère convaincu les agences de notation --à telle enseigne que des rumeurs de marchés tablaient depuis mercredi sur une dégradation imminente de la note souveraine de la France par l'agence Standard and Poor's.
"Des statistiques économiques décevantes en Chine ont contribué à affaiblir le marché, reléguant au second plan les indicateurs encourageants publiés jeudi aux Etats-Unis", poursuivait M. Hart.
La production manufacturière chinoise, très dépendante des exportations, qui connaissent des difficultés liées à la crise en Europe et aux Etats-Unis, a reculé pour le deuxième mois consécutif en décembre, mais moins qu'en novembre, selon l'indice PMI publié jeudi par HSBC.
La Chine, deuxième puissance économique mondiale, est le deuxième pays consommateur de brut de la planète.
Les prix du pétrole avaient été aidés la veille par l'annonce d'une accélération de l'activité manufacturière en décembre dans les régions de Philadelphie et de New York, ainsi que par un nouveau recul des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis.
"Mais même si on note des signes d'amélioration sur le front de l'emploi, les perspectives de la demande énergétique des Etats-Unis (premier consommateur de brut) restent très sombres, et la croissance déjà affaiblie du pays est à la merci de la récession économique qui menace en Europe", estimaient les analystes de JBC Energy.
ds
(AWP / 16.12.2011 18h01)