ExxonMobil veut forer de plus belle malgré le réchauffement climatique
Le géant pétrolier, un des plus gros pollueurs au monde, a confirmé jeudi que l'enveloppe destinée aux investissements allait être comprise entre 30 et 35 milliards de dollars par an jusqu'en 2025.
Pour 2020, ExxonMobil prévoit d'investir jusqu'à 33 milliards de dollars, en hausse de 6% comparé à 2019.
Le dirigeant, qui a augmenté de 74% les investissements depuis son arrivée aux commandes en 2017, parie sur les pétrole et gaz de schiste aux États-Unis et sur la région de Guyana, un pays situé au nord du Brésil, où un consortium, emmené par ExxonMobil, a découvert un des plus importants gisements d'hydrocarbures de ces dernières années.
ExxonMobil ambitionne d'être le plus gros producteur dans la zone du bassin permien, qui abrite les principales réserves américaines au sud des États-Unis. Sa production devrait y dépasser 1 million de barils par jour d'ici 2024, soit davantage que ce que prévoit son grand rival et compatriote Chevron.
A Wall Street, le titre baissait de plus de 4% dans les premiers échanges.
Pour rassurer les marchés qui s'interrogent sur la rentabilité de ces projets dans un monde où les énergies fossiles sont de plus en plus rejetées, Darren Woods a assuré que les coûts du matériel d'exploration avaient chuté du fait des cours bas du pétrole qui découragent les investissements dans ce secteur.
"La croissance de la population mondiale et l'expansion de la classe moyenne vont augmenter la demande en énergie, ce qui requiert des investissements massifs dans le pétrole et le gaz", a-t-il encore avancé, promettant également de continuer à verser des dividendes aux actionnaires.
"ExxonMobil veut faire partie de la solution", a déclaré M. Woods, alors que le gestionnaire d'actifs américain BlackRock, un de ses plus importants actionnaires, a fait part récemment de sa volonté de verdir ses investissements.
(c) AFP