Chevron améliore ses bénéfices et augmente sa production au 1T
Le bénéfice net s'est envolé de 35,6%, à 3,64 milliards de dollars lors des trois premiers mois, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,90 dollar contre 1,48 dollar attendu en moyenne par les analystes.
Le chiffre d'affaires a progressé de 13% à 37,76 milliards de dollars, mais il est inférieur aux 40,76 milliards anticipés par les analystes financiers.
La production d'hydrocarbures a augmenté de 6,34% à 2,85 millions de barils équivalent pétrole par jour, principalement grâce aux réserves de schiste dans le bassin permien dans le golfe du Mexique aux Etats-Unis.
La major pétrolière s'est félicitée de bonnes performances dans l'amont (upstream), c'est-à-dire la production et l'exploration, dont les profits ont bondi de 121%.
Mais l'aval (downstream), en particulier le raffinage, a vu ses bénéfices plonger de 21,4% parce que la hausse des cours du brut renchérit les coûts de production.
Chevron, qui est plus sensible à la fluctuation des cours du brut que son rival ExxonMobil, a profité à plein de l'ascension des prix à leur plus haut depuis trois ans au premier trimestre après déjà une année 2017 favorable.
Les prix du brut évoluaient à fin mars entre 65 et 70 dollars, soit 10 à 15 dollars de plus qu'à la même période de 2017, tirés vers le haut par les efforts de l'OPEP et de ses partenaires pour réduire la production, le dollar faible et les incertitudes géopolitiques.
Chevron s'est félicité vendredi d'avoir augmenté ses flux de trésorerie disponible, à 5 milliards de dollars contre 3,8 milliards au premier trimestre 2017, principalement grâce à des cessions d'actifs.
La major pétrolière a notamment cédé sa participation dans un puit en Californie et est en passe de vendre ses actifs dans le raffinage et le marketing en Afrique du sud.
La trésorerie disponible est un indicateur permettant de mesurer la capacité d'une entreprise à choyer ses actionnaires via des dividendes et des programmes de rachats d'actions.
(c) AFP