BP plonge dans le rouge au 2T à cause de la marée noire du golfe du Mexique
Entre le 1er avril et le 30 juin, la major pétrolière britannique a déploré une perte nette de 5,823 milliards de dollars (5,27 milliards d'euros), contre un bénéfice net de 3,369 milliards de dollars l'an passé à la même époque.
Lors du trimestre, BP a enregistré une charge de 10,8 milliards de dollars liée à la marée noire dans le golfe du Mexique - dont 9,8 milliards de dollars associés à l'accord conclu avec les autorités (américaines) ainsi que des charges supplémentaires pour faire face aux demandes d'indemnisation d'entreprises qui ont perdu de l'argent suite à la catastrophe, a expliqué le groupe dans un communiqué.
En avril 2010, la plate-forme pétrolière de BP Deepwater Horizon explosait dans le champ pétrolier Macondo au large du sud-est des États-Unis, tuant 11 personnes et entraînant une pollution sans précédent des côtes. BP, qui fait depuis face à une avalanche de plaintes, a précisé mardi que sa facture totale pour cette catastrophe, avant impôt, s'élevait désormais à la somme faramineuse de 54,6 milliards de dollars (49,4 milliards d'euros).
Dans son activité de production pétrolière elle-même, BP a vu son bénéfice ajusté chuter de 64%, à 1,3 milliard de dollars. Ce bénéfice ajusté évalue les stocks d'hydrocarbures à leur coût de remplacement, c'est-à-dire aux cours actuels, et est considéré comme un indicateur clé de la santé des entreprises du secteur par les investisseurs.
Ce résultat reflète l'impact de prix toujours bas du pétrole et du gaz, d'une moindre contribution de Rosneft (groupe pétrolier russe dans lequel BP a 19% des parts) et d'une charge liée aux événements en Libye, où le groupe a dû déprécier ses actifs de 600 millions de dollars, a-t-il expliqué.
Dans l'amont, le groupe a enregistré un certain nombre de dépréciations dans la partie exploration, qui tend à être en partie sacrifiée sur fond de faiblesse des cours.
L'activité aval du géant a en revanche bénéficié d'une amélioration des conditions d'activité de ses raffineries, qui subissent une sévère restructuration, et d'une réduction des coûts entraînée par les réformes de simplification engagées ces dernières années.
De façon générale, le groupe a réduit ses investissements, à 4,7 milliards de dollars contre 5,6 milliards l'an passé.
pn/ggy
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(c) AFP