Climat: ExxonMobil et Chevron essuient un revers aux Etats-Unis
Le contrôleur financier de New York Thomas DiNapoli, qui gère le fonds de pension des fonctionnaires de l'Etat, et une association avaient adressé à ExxonMobil en décembre une proposition commune lui demandant d'évaluer l'impact sur ses résultats financiers des législations cherchant à limiter le recours aux énergies fossiles.
Ils souhaitaient notamment la présenter lors de l'AG annuelle cette année.
ExxonMobil, qui y était opposé, avait sollicité en janvier l'avis de la SEC, le régulateur de la Bourse.
Idem pour Chevron dont une actionnaire, Susan Inches, entend présenter une résolution similaire lors de la prochaine AG annuelle.
Le directeur juridique de la SEC Ryan Adams a fait une réponse identique aux deux majors, selon les lettres consultées jeudi par l'AFP.
Nous ne pensons pas qu'ExxonMobil peut omettre la proposition des documents prévus pour l'AG avertit-il.
Les deux majors pétrolières ont toujours refusé de reconnaître les différentes études démontrant le rôle néfaste des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. ExxonMobil a même mené la fronde contre le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
La décision de la SEC tombe au mauvais moment pour ExxonMobil, qui fait l'objet depuis novembre d'une enquête du ministre de la Justice de New York qui le soupçonne d'avoir menti et trompé le grand public et ses actionnaires sur l'impact de la consommation des produits pétroliers sur le climat
Il s'intéresse notamment au financement par ExxonMobil de recherches climato-sceptiques et cherche à déterminer si l'entreprise a caché au grand public et à la communauté financière des études démontrant le rôle néfaste des énergies fossiles sur le climat.
Il n'est pas certain que cette enquête aille au bout, un accord à l'amiable étant toujours possible. La suite à donner aux enquêtes sera connue d'ici mai.
ExxonMobil, qui a toujours rejeté ces accusations, n'était pas joignable jeudi dans l'immédiat.
(c) AFP