BP cède ses activités pétrochimiques à Ineos
BP explique dans un communiqué que cette transaction, qu'il veut boucler d'ici la fin de l'année, lui permet de boucler son programme de cessions de 15 milliards de dollars avec un an d'avance, puisqu'il devait se poursuivre jusqu'à mi-2021.
Ces activités pétrochimiques, qui servent pour le plastique notamment, sont implantées dans le monde entier, avec une forte présence en Asie. Elles comptent 1.700 salariés et comprennent au total 14 usines d'où sortent 9,7 millions de tonnes de produits par an.
BP explique que conserver ces activités aurait consommé trop de capital pour un groupe qui veut justement réduire sa taille et être davantage en mesure d'accompagner la transition énergétique.
Le groupe a lancé un traitement de choc pour s'adapter à des prix du pétrole déprimés par les répercussions de la pandémie ainsi qu'une demande plus faible pour des années, et afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Il a déjà annoncé la suppression de 10'000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, dans le cadre d'un programme d'économies, ainsi que des dépréciations d'actifs massives de 13 à 17,5 milliards de dollars, avec des coupes attendues dans l'exploration.
Ineos, fondé par le milliardaire Jim Ratcliffe, est quant à lui un des plus grands groupes industriels britanniques, avec quelque 22'000 salariés dans 26 pays. Il avait changé de dimension en 2005 en acquérant déjà auprès de BP l'entreprise de chimie Innovene pour 9 milliards de dollars.
Le groupe, basé entre 2010 et 2016 à Rolle, a racheté les clubs de football de Nice et le Lausanne Sport dans la capitale vaudoise. Ineos est à la tête de la plus puissante équipe cycliste au monde.
M. Ratcliffe veut aussi se lancer dans l'automobile avec la fabrication prévue d'un 4x4 baptisé "Grenadier".
(c) AFP